Dans le cadre d’un projet sur le centenaire de la Première Guerre mondiale ( Classes de 1ères), le Lycée Victor Hugo de Florence et l’Associazione Nazionale Veterani e Reduci Garibaldini  »Giuseppe Garibaldi »( ANVRG) a présenté jeudi 1er octobre 2015 l’exposition photographique  » Camicie rosse nella grande guerra : i garibaldini sul fronte francese » en présence de Mme Annita Garibaldi Jallet, Présidente Nationale de l’ANVRG), de M. Jean-Pierre Pinto, Proviseur du Lycée Victor Hugo de Florence, de Mme Gaëlle Barré et de M. Olivier Spiesser, Conseillers consulaires de la circonscription de l’Italie du Sud (photos ci-dessous).

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Mme Annita Garibaldi Jallet, Présidente Nationale de l’ANVRG), a présenté  pendant plus d’une heure avec passion et enthousiasme, devant un auditoire conquis,  l’engagement des  »chemises rouges » en Argonne.

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Dès le début de la Première Guerre mondiale des immigrés italiens s’engagent comme volontaires dans l’armée française. Au sein du 1er régiment étranger de la Légion Etrangère, est créé le 5 novembre 1914, le 4ème régiment de marche.

Il prend très vite le surnom de « régiment des Garibaldiens » en souvenir de Giuseppe Garibaldi, grande figure de l’Unité Italienne qui était, aussi, venu combattre aux côtés de l’armée française lors de la guerre de 1870.

Surnommée les « Chemises rouges » à cause de leurs uniformes, la Légion Garibaldienne compte dans ses rangs six petit-fils de Giuseppe Garibaldi. Ce régiment, commandé par Peppino, le petit-fils de Garibaldi, est constitué d’environ 2.000 combattants volontaires italiens venant en majorité des régions françaises de forte immigration italienne mais aussi d’Italie. Leur participation est basée essentiellement sur l’amour de la France ainsi que sur des idéaux républicains et nationalistes.

Le régiment garibaldien est envoyé par le commandement français en Argonne et y combat de novembre 1914 à janvier 1915. Retiré du front le 9 janvier 1915 et envoyé au repos, il est dissout le 5 mars 1915 suite aux lourdes pertes – plus de la moitié de l’effectif – et devant l’entrée en guerre imminente de l’Italie aux côtés de l’Entente qui surviendra le 23 mai 1915.

Au total sur les 2.000 hommes engagés, 590 garibaldiens sont « morts pour la France », parmi eux deux frères Garibaldi : Bruno tué le 26 décembre 1914 à Bolante et Costante le 5 janvier 1915 à Courtes-Chausses. Un monument à la mémoire des garibaldiens tombés en Argonne a été érigé en 1932 à Lachalade.

Lazare Ponticelli (1897-2008), dernier combattant de l’armée française de la Grande Guerre, a fait partie de ce régiment des Garibaldiens. Ayant seulement 16 ans en 1914, Ponticelli a triché sur son âge pour pouvoir s’engager sous les ordres du lieutenant-colonel Peppino Garibaldi

Après la dissolution de la Légion Garibaldienne, la grande majorité des légionnaires rejoignent l’armée italienne tandis que d’autres, une centaine, s’engagent dans d’autres unités de la Légion Etrangère.

En 1915 et 1916, l’armée italienne est soucieuse de défendre son pays et s’engage dans de durs combats sur l’Isonzo, au nord-est de l’Italie.

Jusqu’en 1918 et l’engagement du IIe Corps d’Armée Italien du Général Alberico Albricci  sur le sol français, des Troupes Auxiliaires Italiennes en France (TAIF) sont mises à disposition de l’armée française. Militaires non armés, ils sont chargés d’effectuer sur l’ensemble du front des travaux de construction de routes et de voies ferrées.

Fin avril 1918, le IIe Corps d’Armée, comptant plus de 40.000 hommes, se trouve dans l’Aube où il doit s’adapter aux conditions particulières de combat en France avant de gagner le front. A partir de la mi-mai, il est engagé dans le secteur de l’Argonne, notamment près d’Avocourt, là même où la Légion Garibaldienne a combattu en 1914-1915.

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En présence de Mme Annita Garibaldi, Présidente de l’ANVRG et Gaëlle Barré, Conseillère consulaire AFE

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